mercredi 5 février 2014

Un Hippopotame n’est pas une exposition, mais un peu quand même.


C’est avec fierté et une joie contenue mais décelable à certains indices subtils (une légère moiteur du front, l’ébauche d’un sourire, une chanson qu’on fredonne, deux grands yeux qui s’abandonnent, c’est fleur bleue) que nous tentons de retrouver le fil de cette phrase, ah le voici, il était enroulé autour de la jambe de Josiane,  pour vous annoncer  un événement culturel d’une portée encore difficile à mesurer:

Hippopotable: l’exposition

Celle-ci se tient dans un haut lieu de la vie culturelle provinciale, « La Bobine », équivalent du Louvre pour le Dauphiné (selon nos informations). Il semble que cet espace culturel a même un avantage sur son concurrent parisien : il serait possible d’y commander des bières à déguster tout en contemplant les œuvres. Toujours est-il que nous vous recommandons le déplacement si vous habitez l’Isère, et si ce n’est pas le cas, pourquoi n’envisageriez-vous pas un déménagement inopiné ?



Notre précédente tentative d’exposer directement au Louvre 
avait valu à Raymond Cartier une nuit au poste.


Mais que diable l’Hippopotable peut-il donc exposer ?

C’est également la question que nos collaborateurs Josiane Cartier et Jacques Courtois se sont posés lorsqu’ils ont été nommés chefs de projet « Art et Culture », en charge de la réalisation de cette exposition. Ils ont  envisagé différentes pistes :



 projet 1 : exposer notre mobilier de bureau. Trop encombrant.


projet 2 : divers accessoires. Trop minimaliste.



projet 3 : de jolis bibelots. Trop.


Les moues désabusées de nos partenaires, amis et des passants ont dissuadé Josiane et Jacques de prendre ces options jugées avant-gardistes. Nous avons finalement opté pour deux directions :

1- Des réclames fantaisistes

Tirées du mensuel Le Tigre, ces annonces publicitaires raviront aussi bien les amateurs de superbe photo d’art que  les amis des belles lettres. En voici quelques exemples :







2- Des affiches inédites

Réalisées par nos soins dans un style alliant sobriété et pertinence. Personne ne sait très bien à quoi elles peuvent servir, mais on verra bien.



Il semblerait, selon nos informations, qu’une foule avide de nouveauté et de sensations fortes se presse déjà pour visiter cette formidable exposition. Merci notamment à tante Joséphine et à sa voisine madame Mortureux d’avoir « fait un petit coucou ». 


Cette exposition est à admirer à :
La Bobine, 42 boulevard Clémenceau, Grenoble, 
jusqu’au 2 mars 2014.

Le Tigre est en vente en kiosque et librairie, un peu partout dans notre pays.
Les fausses réclames du Tigre ont pour la plupart été réalisées avec l’aide de Mlle Amélie Scotta, qu’elle en soit ici remerciée.


2 commentaires:

Perugin a dit…

Ce que ne dit pas l'article, c'est que les billets coupe-file sont hors de prix (et je ne parle même pas du marché noir !). N'ayant pas l'intention de me farcir 4 heures de queue après 5 heures de route, je crois que je vais me contenter d'une photocopie du catalogue d'exposition... Ca n'est pas avec de telles initiatives que l'on va démocratiser la culture. Comme d'habitude, les Culs-terreux de Province vont encore devoir se rabattre sur Le Louvre, le Met' de New-York voire pire : l'Ermitage des communistes...
(Mr Paul : nonobstant c petit différent, et puisque vous n'en faites rien, puis-je vous suggérer de me céder la figurine N du lot dit de "porcelaines de Bavière". Cette figure d'Aikido serait du plus bel effet dans le dojo de mon fils, à côté du portrait de Sensei Morihei Ueshiba. Par avance merci)

Wroblewski a dit…

Oui, le monsieur s'apprête semble-t-il à faire subir un uchikaitennage à sa jeune partenaire. Pour ma part, je réserve la figurine 0, comme mascotte du club, pour suggérer aux gabarits de déménageurs aux épaules d'enclumes d'être plus délicats dans leurs iriminage avec les débutantes.
Merci à ce blog de faire la promo de ce merveilleux art martial.